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4 Juin 2021
A l'approche du printemps, j'ai assisté à une scène étonnante : des pies se mettant à jacasser en continu, pendant plusieurs minutes.
Si ces oiseaux sont réputés pour être bavards, leurs échanges sont d'ordinaire assez courts - mais là, on aurait dit une vraie sirène !
Cherchant l'origine de ce remue-ménage, je repérai un groupe de pies perchées sur un pin parasol. Leur nombre augmentait de minute en minute, jusqu'à atteindre une vingtaine d'individus.
En même temps, deux goélands leucophées (les "gabians" en occitan) tournoyaient au-dessus du pin, en faisant des passages rapprochés à la manière des avions de combat, tandis que, sur les côtés de l'arbre, trois corbeaux tentaient régulièrement des approches visiblement agressives vers le groupe de pies.
Bref, c'était une vraie attaque en règle ...
Au bout d'une bonne dizaine de minutes de "concert", goélands et corbeaux ont fini par prendre le large. Les pies se sont elles aussi séparées.
Epilogue heureux d'une manoeuvre d'intimidation où les pies ont joué la carte de la solidarité pour défendre leur nid et/ou leur territoire.
Plusieurs semaines après, j'ai vu un autre exemple de cet "esprit de corps". Le cri d'alarme des pies m'a fait lever les yeux vers le toit d'une maison sur lequel un goéland s'était posé, encerclé par les pies.
Cette fois, il n'avait pas l'air impressionné par leur manège et gardait sa position. Quand soudain, il s'empara d'une jeune pie et la lança brutalement dans les airs à l'aide de son bec. La pauvre retomba devant lui, tel un pantin désarticulé, et il la dévora. Cette fois, l'union des pies avait échoué à repousser le danger ...